Le Donator

Une dégradation progressive...



le donator



L'histoire du Donator

En 1931 fût construit aux chantiers de BERGEN Mak. VERKSTED A/S en Norvège, le Donator, cargo italien.

En octobre 1933, celui ci fut vendu à la Compagnie Générale d’Armements Maritime, filiale de la Compagnie Générale Transatlantique, et devint le bananier Petite terre. Dés 1939, il passa à la Compagnie Algérienne de Navigation pour l’Afrique du nord, ou Compagnie Schiaffino, dont les navires étaient souvent baptisés du nom d’un membre de la famille. Le Petite Terre devint le Prosper Schiaffino.

Sur les 20 navires qu’elle disposait en 1939, la compagnie en perdit treize sur faits de guerre : torpillages, sabotages, bombardements, mines. Le Prosper Schiaffino fut l’un des rescapés au moment de la victoire…

Le 11 octobre 1945, le cargo quitte Marseille avec six cent cinquante tonnes de légumes secs et de pommes de terre. Arrivé à alger, il décharge et part pour Mostaganem qu’il quitte rempli de barriques et, en pontée, de citernes de vin.


le donator



Pour se protéger au maximum du mistral, il fait route sur l’Espagne et longe les côtes. En vue des îles d’Hyères, il passe au sud de Porquerolles et, ayant serré un peu trop les Sarraniers, rencontre un champ de mines résiduelles encore mal neutralisées.

Une explosion se produit à l’avant, le 10 novembre 1945, à 13h15. La proue se détache presque du navire. Ce dernier s’enfonce presque aussitôt…

L’équipage n’a pas le temps de mettre les canots de sauvetage à l’eau mais, par chance, un stock de radeaux en liège est arrimé sur le pont. Une dizaine d’entre eux est jetée à la mer et les matelots s’entassent sur trois d’entre eux.

Quatre minutes plus tard, le Prosper Schiaffino sombre : l’avant d’abord, l’arrière presque à la verticale faisant prise au vent, ce qui explique l’orientation sud-est de la poupe.


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L’explosion a été repérée par un avion anglais. Les naufragés sont recueillis par le chasseur 111. Un matelot a péri dans l’explosion, deux autres sont morts avant le sauvetage. Sur les 27 survivants, deux mourront à bord du chasseur.

Mais l’histoire du Prosper Schiaffino ne s’arrête pas là. Le GERS y a longtemps plongé et possède encore le livre de bord et la cloche, marquée au nom du DONATOR, ce qui a fait baptiser l’épave de ce nom.

Jacques CHRISTOL, radio du navire le jour ou il sombra reçut un jour en cadeau le chadburn du navire, récupéré par le club de plongée du LAVANDOU, mais personne ne lui ramena son poste de radio…


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Profondeur...

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Le sable sur lequel repose l’épave est à 48 m à l’avant. Le pont du navire remonte jusqu'à 40 m et le point le plus haut (maintenant que le mât est tombée) est à 35 m

Coordonnées :

Vers l’ouest, en direction des Sarraniers, l’alignement est aisé :


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- la dent de droite du petit Sarranier presque au niveau de l’eau, est alignée sur une curieuse tâche de végétation du grand Sarranier et le sommet de ce dernier. (A)

- vers le nord, les repères sont moins évidents : la Pointe de la Galère s’aligne sur le V immédiatement à gauche de la dent la plus à l’est du cap des Mèdes. (B)

Le Prosper Schiaffino repose au sud-ouest du Sagona



Difficultés

Une des plus belle plongée de Méditerranée, mais aussi une des plus délicates : l’épave est profonde, parcourue par un courant souvent insurmontable.

L’ancre à tendance à riper sur ce fond de sable meuble, ou alors, si l’épave est elle même crochée, à s’y coincer irrémédiablement. C’est à ce moment que l’on se rend compte qu’il faut se déhaler main sur main pour descendre, face au courant, le long d’un filin qui vibre dans l’eau vive.

Si, par malchance, le plongeur ne retrouve pas son mouillage pour la remontée, il sera contraint de pratiquer ses paliers à la dérive, en pleine eau, et émergera parfois à plusieurs centaines de mètres de son bateau.

Les malheureux plongeurs perdus sur le Donator ne se comptent plus !

De plus, le site est très peu abrité : par vent d’est ou de ponant la situation devient vite intenable.

Par mistral, l’île de Porquerolles protège un peu l’endroit (c’est pour cette raison, d’ailleurs, que les 2 cargos serrant à la côte pour se protéger, sont entrés dans des champs de mines).


le Michel C



La plongée

Le Prosper Schiaffino repose droit sur sa quille, à part sa partie extrême avant, séparée du navire, penchée fortement sur bâbord.

L’explosion a endommagée l’étrave, le mât avant s’est effondré, mais le reste du navire est bien conservé, avec, en particulier un mât arrière qui était caractéristique, flanqué d’une échelle, piège à palangres à l’époque ou ce dernier remontait à – 25 m.

C’est au tout début de l’année 2000, comme pour marquer à sa manière le changement de siècle que le DONATOR perdit son mât.

Toutes les œuvres vives sont facilement identifiables, aisément explorées, y compris les cales encore chargées de tonneaux. Le château arrière porte encore une grosse barre à roue en fer, et, juste en avant, une grande hélice de rechange en fer est solidement amarrée sur le pont.

Si l’on va vers l’arrière du navire, il est possible d’aller voir l’hélice encore en place et l’immense gouvernail, les deux étant recouvert de gorgones.


le donator



Le pont supérieur a disparu presque partout et les niveaux inférieurs sont accessibles couverts d’un bric à brac de vestiges divers où les bouteilles sont nombreuses.

L’épave repose sur un fond de sable grossier, plat, parfois creusé par les courants.

La faune y est des plus dense et variée, allant des rougets aux sars en passant par les dorades et une multitudes de poissons plus petits qui vous accompagnent tout au long de la plongée.

Une plongée ne suffira pas pour tout voir, il faudra revenir…


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Sources : Le Grieme




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