Tahiti et ses îles



La Polynésie Française se situe en plein milieu du Pacifique Sud, à 4000 km de la Nouvelle Zélande, 5000 km de l'Australie, 6000 km de Los Angeles et 7000 km du Chili.

Ses 118 îles s'étendent sur un territoire maritime de 4.5 millions de km², surface équivalente à celle de l'Europe sans la Russie ! Néanmoins, la surface de ses terres émergées ne dépasse pas les 4000 km², soit un peu moins de la moitié de la Corse !

De Papeete, la capitale, les distances donnent vite le tournis. Vous comprendrez donc pourquoi elles se mesurent en heures d'avion et qu'il faut donc prévoir un budget conséquent pour voyager et découvrir la Polynésie Française.


tryptique




Quelques vérités tout d'abord...

118 îles et 5 archipels

Un climat tropical

Une diversité ethnique

Une culture

L'artisanat



Quelques vérités tout d'abord...

Les Polynésiens : toutes les îles ne se ressemblent pas et a fortiori les gens qui y habitent. Les Polynésiens ne sont pas des Antillais. Regardez bien les tableaux de Gauguin, vous verrez que ce n'est un peuple ni très expansif ni d'une gaieté affichée, mais vous serez toujours très bien accueilli. C'est que, souvent, les Polynésiens sont fieu, un mot qui symbolise la lassitude, le spleen de ce peuple des mers du sud. Désarçonné au premier abord par cette attitude insolite pour les habitués des îles des Caraïbes où la gaieté de vivre balaie les plus grandes douleurs de l'existence, on s'habitue peu à peu et on découvre une culture réelle et étonnante. Car la Polynésie, loin de tout, a développé ses propres us et coutumes.

Les plages de Tahiti : elles sont décevantes pour la plupart, surtout lorsqu'on part de métropole avec des idées toutes faites et préconçues sur le paradis polynésien. On découvre d'abord à Tahiti un immense jardin tropical, une montagne splendide mais envahissante et quelques plages de sable noir (sauf dans le district de Punaauia Paea), terre volcanique oblige. Mais rassurez vous, vous dénicherez très rapidement quelques belles plages de sable blanc... qui n'ont tout de même rien à voir avec celles des autres îles de la Polynésie Française. A Tahiti, Il faut s'aventurer à l'intérieur de l'île pour en découvrir la vraie beauté.

La plongée : La diversité des fonds sous-marins est due à la présence d'un lagon protégé par la barrière de corail. Aller en Polynésie sans s'initier au moins une fois à la plongée est donc une hérésie. C'est l'endroit idéal pour apprendre et pour faire un baptême de l'eau. Certes, rien qu'avec un masque et un tuba vous avez un aperçu des splendeurs sous-marines, mais plonger avec des bouteilles vous entraînent dans un autre monde. Pas besoin d'être sportif pour cela, ni d'avoir une grande préparation. Quelques gestes essentiels à retenir et vous voilà prêt pour la grande aventure. De toutes façons vous ne risquez rien, vous êtes tenu par la main durant toute la durée de la première plongée, par un moniteur expérimenté. Et puis, les premières appréhensions disparaissent dès que vous plongez dans cet univers merveilleux et insoupçonné.

Circuler en truck : Le mode de transport le plus populaire n'est en rien folklorique. C'est le moyen de transport le plus typique et le moins onéreux pour se déplacer à Tahiti et dans les îles polynésiennes. Ces autobus à carrosserie aérée appartiennent à des petits propriétaires locaux. Ils sont le véhicule principal des Polynésiens que vous pourrez ainsi côtoyer dans une ambiance chaleureuse et décontractée.


triptyque poissons du lagon



118 îles et 5 archipels

- Archipel de la Société : ensemble d'îles hautes aux sommets découpés et à la chatoyante floraison tropicale ceinturées de lagons.

Iles du Vent : Tahiti, Moorea, Tetiaora, Maiao, Mehetia.

Iles sous le Vent : Bora Bora, Huahine, Raiatea, Tahaa, Maupiti et sans oublier les îlots inhabités de Tupai, Mopelia (ou Maupihaa), Manuae et Motu One.

- Archipel des Tuamotu : ensemble d'îles basses (ou atolls) dont chacune est refermée sur son lagon par une ceinture de corail. Il y pleut très rarement. Rangiroa, Manihi, Tikehau, Fakarava, Fangataufa, Mururoa, Hao, Makemo...

- Archipel des Marquises : ensemble d'îles hautes aux montagnes escarpées sans le moindre lagon gardé par leur grands tikis de pierre. Hiva Oa, Nuku Hiva, Eiao, Ua Pou...

- Archipels des Australes : ensemble d'îles hautes sauvages. Rapa, Tubuai, Rurutu, Raivavae, Rimatara et Maria.

- Archipel des Gambiers : constitué de la haute Mangareva et de sa ceinture d'îlots (sorte de restes de l'ancien cratère). Mangareva, Aukena, Temoe, Akamaru et Taravai.


carte de Polynésie Française



Un climat tropical

Tahiti et ses îles bénéficient d'un climat tropical très clément. Rafraîchi par les alizés les températures annuelles varient peu. L'ensoleillement est important avec une moyenne annuelle de 8 heures par jour. La température en journée atteint au maximum 32°C et 20°C au minimum, la nuit. Le lagon, avec une température moyenne de 25 à 28°C saura vous accueillir comme il se doit. Pour les plongeurs, sachez que même s'il fait plus frais à 15 mètres de profondeur, les combinaisons sont très peu utilisées.

Deux saisons sont tout de même à distinguer :

- La saison sèche, d'avril à octobre qui se caractérise par des soirées un peu plus fraîches, les mois de juillet/août étant les plus frais, avec les alizés du sud-est, appelé Maraamu.

- La saison Humide, de novembre à mars qui se caractérise par des averses tropicales qui ne durent qu'un temps très court et le soleil revient rapidement. A noter que des dépressions tropicales peuvent se former. Des vents pouvant atteindre des pointes à 220 km/h se transforment ainsi en cyclone. Ces événements sont extrêmes et rares. La Polynésie Française a été touchée au début des années 90 après avoir subi en 1982-83, 6 cyclones successifs, fait qui ne s'était plus produit depuis 1906. Ces événements cycloniques sont dus à un phénomène très ancien connu sous le nom de El Niño.

A noter que les termes employés tels que "frais", "averses", "hiver"... sont à prendre entre guillemets et qu'ils n'ont rien à voir avec ce que l'on peut rencontrer dans nos latitudes. Ainsi, il n'est pas rare de trouver de la pluie début octobre et de constater qu'en février, il ne pleuve que 3 jours sur tout le mois. En fait, la Polynésie est un pays où c'est l'été toute l'année, les saisons sont si peu contrastées qu'on finit même par oublier quel est le mois en cours.


tableau des temperatures



Une diversité ethnique

La Polynésie Française compte environ 220 000 habitants dont 86% vit dans l'archipel de la Société. A Tahiti, l'intérieur de l'île peu accessible n'étant pas habité, ce sont les étroites bandes du littoral qui concentrent la totalité de la population. Cette population est répartie en 4 groupes ethniques :

- la communauté Maohi (65%) : polynésiens de souche.

- la communauté des Demis (16%) : d'une culture euro-polynésiènne (issus de mariages mixtes).

- la communauté Popâa (12%) : les Européens dont la grande majorité est métropolitaine (98%), très présente dans l'administration et le milieu médical.

- la communauté Chinoise (5%) : arrivée pour la plupart dans les années 1920 et qui ont officiellement acquis la nationalité française en 1974.



Une culture

La richesse du patrimoine culturel Maohi constitue à elle seule une raison valable pour entreprendre un voyage à Tahiti. Les peuples de Polynésie aimaient à se retrouver pour célébrer de grandes fêtes dans des lieux sacrés. Ce besoin de communiquer avec les puissances de l'au-delà se manifestait sous la forme de grandes cérémonies pieuses auxquelles tout le monde participait, régies par les Tahua, authentique trait d'union entre le peuple et ses dieux. Pour célébrer ces réunions, les Maohi disposaient de grands espaces sacrés non loin de chaque village : les Marae. Le Marae, emplacement sacré de rassemblement ou lieu de réunion, est la base de la vie communautaire traditionnelle Maohi. C'est leur "chez eux". C'est au Marae que se déroulent les manifestations officielles : célébrations, mariages, baptêmes, réunions tribales, funérailles.

Quelques-uns de ces lieux de culte en plein air où se déroulaient fêtes et manifestations religieuses ont été reconstitués : Arahurahu et Taata à Tahiti, ou encore le plus grand Marae de Polynésie, Taputapuatea, à Raiatea.

Les chants, la musique, la danse marquent la vie de la Polynésie et accompagnent les fêtes populaires et les cérémonies. A l'arrivée des missionnaires, les danses traditionnelles, considérées comme impudiques furent interdites. Cependant, les fêtes populaires reprennent avec l'arrivée des Français, notamment lors de l'instauration du 14 juillet, en associant aux cérémonies officielles des courses de pirogues, des danses et des chants polynésiens.

Donc, si vous avez la chance de voyager au mois de juillet en Polynésie, vous découvrirez le Heiva, la grande manifestation folklorique annuelle place Vaiete à Papeete. Cette fête nationale et traditionnelle, faite de chants et de danses rassemble et unit toute la population Polynésienne pendant près d'un mois. Des milliers de participants se mesurent dans des épreuves sportives et culturelles : le concours de préparation de coprah, le concours du lever de pierre, les course de porteurs de fruits, la reconstitution historique au Marae, la marche sur le feu, le lancer de javelot et bien entendu les courses de pirogues. Ambiance garantie.


fête nationale et marae



L'artisanat

La sculpture est l'un des arts majeurs en Polynésie. Initialement provenant des 5 archipels, la sculpture mais aussi un grand nombre d'objets typiques s'inspirent principalement du graphisme marquisien par la force qui se dégage de ses motifs. Vous les trouverez sous forme de tikis, tapas, tatouages mais aussi d'inombrables objets confectionnés par les artisans de Tahiti et ses îles (attention tout de même aux produits asiatiques inondant le grand marché de Papeete)

Le tiki : c'est aux alentours de 1400 que l'art de la sculpture s'affirme réellement avec l'apparition des premiers tikis en pierre. Originaire des Marquises, cette représentation humaine des divinités envahi ensuite toute la Polynésie. On le rencontre le plus souvent sous la forme de statues. C'est un personnage masculin, trapu et hautain à la forme énigmatique et rassurant. Les bras sont repliés et les jambes fléchies. La tête rejetée en arrière, semble plantée sur le corps, le cou n'existe pas... Quant à ses parties génitales, elles sont particulièrement mises en valeur.

Le tapa : c'est une étoffe végétale obtenue à partir d'écorce de jeunes troncs d'arbre que l'on met à tremper dans l'eau. Il est martelé pendant plusieurs heures pour n'obtenir qu'une pièce suffisamment mince pour pouvoir être ensuite teinté et décoré.

Le tatouage : la pratique du tatouage serait née il y a environ 1500 ans aux Marquises. Si les sources de ce rite divin se perdent dans la nuit des temps, il est certain que cette pratique d'origine polynésienne a gagné des lauriers incontestés de nos jours, si l'on en juge par l'engouement qu'elle provoque à travers la planète. Il y a plus de deux siècles, les marins du Capitaine Cook, impressionnés par les somptueux motifs qu'ils découvrirent au contact des populations, ne manquèrent pas de se faire tatouer avant leur retour pour le vieux continent. La mode était lancée. Selon la légende, les Maohi s'adonnèrent au tatouage pour plaire à Ta'aroa, le Dieu tout puissant. Symbolisant la beauté et le charme, le tatouage devient rapidement un rite essentiel dans la civilisation maohi tant chez les hommes que chez les femmes. Il était inconcevable de ne pas être tatoué sous peine d'être la risée de toute la population. A Tahiti et dans les îles de la Société en général, la censure qu'on exercé les missionnaires durant le XIXème siècle a bien failli occulter définitivement cette pratique ancestrale.

Le tifaifai : l'histoire du tissu décoratif cousu est directement héritée du patchwork que pratiquaient les femmes des missionnaires anglais. Les motifs sont souvent d'inspiration végétale et on en trouve de toutes les tailles, depuis la housse de coussin jusqu'au dessus de lit.

La perle noire de Tahiti : de nombreuses fermes perlières cultivent aujourd'hui l'huître Pinctada Maragaritifera, la seule variété au monde à produire une perle noire. Le naissain est immergé dans les eaux du lagon. Lorsque les huîtres sont devenues adultes, au bout de trois ans, on les ouvre et on y implante une petite perle fabriquée à partir d'un mollusque d'eau douce. Les huîtres sont à nouveau immergées dans le lagon pour une durée de plus de 18 mois pour enfin produire une perle noire (cependant plus de la moitié ne produiront rien). On parle effectivement de perles noires, mais les plus recherchées et les plus belles sont nuancées de divers reflets de couleurs argent, bleu, rose, vert, aubergine... Outre la couleur, le lustre et bien entendu la taille et sa rondeur sont des éléments importants de choix... et de prix.

Le pareu : c'est l'un des produits les plus courants des îles. Grand carré de coton imprimé aux couleurs chatoyantes, s'inspirant des beautés de la nature : fleurs d'hibiscus, de tiaré, de flamboyant, de bougainvillée, de tulipier, coquillages ou motifs décoratifs stylisés d'origine marquisienne. On les retrouve en grande quantité dans tous les magasins et les boutiques de souvenirs. Vêtement totalement mixte mais à porter de façon différente...


artisanat local




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